Obere Pfarre

La cathédrale, le musée diocésain et à présent l’Obere Pfarre, rassurez-vous, c’est bien un itinéraire de visite que nous vous avons réservé, et non un pèlerinage. Dans le temps, Bamberg était la ville des évêques et par la présence de ces nombreux édifices religieux, vous en avez la preuve.

Si la mention d’une première église est rapportée par d’anciennes sources du XIIe siècle, la construction d’un lieu de culte à 3 nefs sur ces terres aurait débuté à la fin du siècle suivant. Une inscription sur le bas-côté nord va même jusqu’à indiquer la pose des fondations au 16 juin 1338.
En 1387, l’église est consacrée malgré l’absence du chœur et du déambulatoire, qui eux seront progressivement rajoutés à la structure 5 ans plus tard.

À gauche de l’entrée principale se tient le Mont des Oliviers. Pour rappel, il s’agit de cette scène biblique dans laquelle Jésus aurait enseigné la prière du Notre Père à ses disciples, au sein du jardin de Gethsémani, la nuit précédant sa crucifixion.
Dans la direction opposée, la haute tour dévoile un délicat motif d’entrelacs. Excepté vers le sommet, vous nous direz. Et c’est bien vrai ! Ce dernier niveau, d’apparence plâtrée, a été occupé par l’ancienne salle du gardien jusqu’en 1923.

Sur le flanc ouest du monument, il est intéressant d’aller voir le portail nuptial, reconnaissable à son vestibule ouvert. Ses origines remonteraient à la fin du XIVe siècle et comme son nom nous le laisse si bien entendre, il recevait un ancien rite de mariage durant lequel le prêtre bénissait les mariés et leur remettait les alliances, avant de pénétrer dans l’église et de commencer la messe.
De part et d’autre de l’arche, un ensemble sculptural de vierges assurent la décoration. Alors que dans le tympan, soit la partie comprise entre les courbures du portail, un beau couronnement de Marie surplombe l’entrée.

Mis à part quelques dommages structurels survenus lors de la Seconde Guerre mondiale et quelques campagnes de rénovations étalées dans le temps, l’Obere Pfarre est pratiquement restée inchangée depuis le XVIe siècle.
N’hésitez pas à découvrir son intérieur de style baroque. Les peintures des voûtes et le précieux tableau « L’Assomption de Marie » de Jacopo Robusti, dit le Tintoret, sont de véritables chefs-d’œuvre à contempler.