Maison du Bailliage

Culture
Moyen-Âge
Patrimoine

Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Vichy, La fièvre de l’eau

Perle médiévale du Vieux Vichy, la maison du Bailliage a la particularité d’avoir été construite sur les anciens remparts de la ville en 1482. Initialement, elle servait de logement au représentant du seigneur, affecté aux affaires administratives et judiciaires, que l’on appelait alors le bailli. De Bailli à Bailliage, le nom de l’adresse a vite été trouvé !

Vers 1531, Antoine Gravier, prêtre communaliste, se sert de cette première maison pour bâtir sa résidence personnelle. S’il y parvint sans trop de difficulté, il est cependant loin de se douter qu’il sera à l’origine d’une longue transmission immobilière au sein de sa propre famille entre le XVIe et le XIXe siècle. En effet, lorsque la maison du Bailliage n’est pas transmise, ou bien rachetée après un épisode de vente, elle est étonnement mise en location. C’est d’ailleurs de cette façon qu’en 1801, elle occupe une double fonction : celle de mairie et celle de propriété familiale.

En 1928, suite au décès de son propriétaire, un Gravier, bien évidemment, la bâtisse est rachetée par la Compagnie fermière de Vichy. Cette entreprise française spécialisée dans les cures thermales, l’hôtellerie et l’eau minérale depuis le milieu du XIXe siècle, que l’on appelle aujourd’hui la Compagnie de Vichy. L’adresse se transforme alors en musée dans lequel l’histoire de Vichy est mise en lumière à travers une collection d’objets et de témoignages anciens. Ça va de sublimes céramiques locales à des reconstitutions d’intérieurs d’époque, comme celui de la chambre de Napoléon III.

Grandement remaniée au XIXe siècle, la maison du Bailliage, aussi appelée le Castel Franc, affiche une façade de style néogothique. L’unique partie originelle que vous pouvez apprécier de nos jours est la tourelle dans l’angle de gauche. Inscrite aux monuments historiques depuis 1926, elle renfermerait un très joli escalier à vis, caractérisé par sa forme en hélice.

Vendue à un architecte iranien en 2016, pour la modique somme de 300 000 euros, la maison du Bailliage deviendra prochainement un centre “polyculturel”.