Centro Gabriela Mistral

Voici un endroit bien particulier de Santiago, le centre culturel Gabriela Mistral, soit le GAM pour les intimes. Il diffuse des créations artistiques en tout genre, du théâtre, de la danse, des arts visuels, etc.

Le centre culturel a été inauguré en 2010, à l’intérieur d’un bâtiment historique de la capitale. Ce lieu avait été initialement construit pour recevoir une grande conférence internationale de l’ancêtre des Nations Unies, qui venait à Santiago débattre sur la pauvreté, le commerce et le développement.

Après le coup d’État, la junte militaire l’occupa et s’en servit de base d’opérations. Au retour de la démocratie, en 1989, l’espace reprend sa vocation première de centre des congrès. Mais en 2006, un incendie endommage le site et le gouvernement de Michelle Bachelet, voit alors l’occasion de repenser entièrement le lieu et offrant aux habitants de Santiago un large espace culturel proposant une programmation éclectique, souvent gratuite, mais toujours accessible.

Ce sont 6 salles de théâtre, de danse et de musique, des salles de conférences, d’art visuel, un studio d’enregistrement, des places ouvertes et des bibliothèques, cafés et restaurants. Vous verrez également plusieurs œuvres d’art en plein air, comme le beau vitrail de Juan Bernal Ponce, sur le toit du porche, le grand poisson en osier suspendu, les sculptures, la fontaine, etc.

Avant de vous laisser poursuivre votre visite ou partir explorer le GAM, je voulais juste vous dire deux mots sur Gabriela Mistral dont on entend souvent le nom. Cette ancienne institutrice qui défendait farouchement l’enseignement avait un tel talent pour la poésie qu’elle donna son premier prix Nobel à l’Amérique latine.

La poétesse était connue pour son amour des mots et de la compréhension du monde. Elle portait des valeurs fortes, une conviction démocratique sans faille, des racines profondément populaires et un attachement inconditionnel aux vallées de son enfance. À sa mort, le gouvernement chilien déclara trois jours de deuil national.

Dans son testament, Gabriela Mistral demanda à ce que les bénéfices des ventes de ses livres en Amérique du Sud soient reversés aux enfants pauvres de Montegrande où elle a grandi et où elle est enterrée. Voilà, vous ne visiterez peut-être pas le GAM, mais vous aurez peut-être envie de lire quelque vers de madame Gabriela.