City lights booksellers

Vous passez à votre droite la célèbre librairie indépendante : City Lights Booksellers. Passage obligé pour tout fan de littérature et de la culture beatnik, cette librairie est un véritable symbole de la Beat Generation. C’est l’une des premières librairies à avoir proposé des livres de poche à sa clientèle. Mais qui sont les beatniks ?

Si vous n’êtes pas familier avec ce mouvement des années 50, en voici les grandes lignes. C’est Jack Kerouac, l’auteur du célèbre “Sur la route”, qui prononce pour la première fois, en 1948, le terme de “Beat Generation”. Cette expression désigne les anti-conformistes, et devient un courant de pensée littéraire et artistique qui va lancer une sorte de rébellion sociale et le début d’une ère nouvelle aux États-Unis.

Pour Kerouac, Beat n’a pas de lien avec sa signification en argot de vanné, crevé, mais fait écho au rythme de jazz et à la béatitude. Les beatniks vont quitter New York pour s’installer dans le quartier de North Beach à San Francisco, puis lorsque le prix des loyers va exploser en 1960, ils vont se déplacer vers Haight Ashbury et être une source d’inspiration pour le mouvement naissant de la contre-culture hippie.

Lawrence Ferlinghetti, poète et ancien beatnik est, depuis 1953, le propriétaire de la librairie. L’année de son ouverture, il se retrouvera même inculpé pour avoir osé auto-publier le poème Howl d’Allen Ginsberg, poème jugé obscène. C’est encore aujourd’hui une librairie indépendante et une maison d’édition spécialisée en littérature internationale, en arts et en politique progressiste.

Si vous voulez voir un des derniers repères de la contre-culture beatniks, vous avez juste à côté de la librairie, dans l’allée Jack Kerouac, le café Vesuvio. C’était le QG des écrivains Kerouac, Ginsberg, Cassady et Ferlinghetti, mais aussi d’artistes comme Bob Dylan ou Coppola. Aujourd’hui, vous pouvez venir y jouer aux échecs, écouter des lectures de poésie ou venir à des concerts de jazz.