Cathédrale Métropolitaine

La plaza grande, ou place de l’indépendance est encadrée par plusieurs bâtiments importants. C’est le cas pour toutes les places principales d’Amérique du Sud, souvent appelées Plaza de Armas parce que c’est là qu’étaient installées les diverses représentations du pouvoir de la couronne espagnole. C’est donc tout naturellement que l’on y retrouve la cathédrale métropolitaine.

Il s’agit de l’une des plus anciennes du continent ! Peu de temps après la fondation de la ville de Quito, toute la face sud de la future plaza grande est réservée à la construction d’une église. Un premier édifice provisoire en pisé avec un toit de chaume est élevé dans la foulée. La construction de l’église actuelle commence en 1535. 10 ans plus tard, avec la création de l’évêché de Quito, l’église est promue au rang de cathédrale. Elle sera endommagée et reconstruite à plusieurs reprises au cours de sa vie.

La première fois suite à l’éruption volcanique du Pichincha et la deuxième après le tremblement de terre de 1755 qui, lui, fit quand même moins de dégâts. Mais en 1797, rebelote, un nouveau tremblement de terre frappe Quito et sa cathédrale n’est pas épargnée. De cette reconstruction, on retient surtout des modifications à l’intérieur de l’église.

Si vous voulez voir à quoi elle ressemble aujourd’hui, il vous faudra malheureusement payer une entrée ou participer à une visite guidée. Ses différentes rénovations proposent un mélange de style éclectique, mêlant le gothique au mauresque et au baroque en passant par le néoclassique. Ses catacombes abritent également les sépultures de plusieurs grands personnages de la nation équatorienne, notamment celle du maréchal Sucre qui repose dans sa propre chapelle.

De l’extérieur, vous pouvez déjà admirer les coupoles recouvertes de céramiques vertes, son beau clocher et son intéressante girouette en forme de coq sujet à de nombreuses légendes. La plus connue raconte l’histoire d’un homme arrogant et présomptueux qui, se sentant toujours supérieur aux autres, n’arrêtait pas de se moquer de ses voisins et de critiquer tout le monde.
Une nuit, alors qu’il rentre ivre chez lui, il passe devant la cathédrale et commence à se moquer de la girouette. Il la trouve ridicule, risible, et dit que ce coq est aussi petit que stupide. Pour rester poli.

C’est alors que le coq prend vie, et s’envole vers l’homme qu’il attaque férocement ! Le matin suivant, notre homme se réveille le visage en sang et couvert de blessures. Confus, il n’arrive pas à dire s’il a rêvé ou si le coq de la girouette de la cathédrale l’avait bel et bien attaqué ! Toujours est-il qu’il n’est plus jamais repassé devant et qu’il n’a plus osé se moquer de personne !