Les “Tontons Flingueurs”

Un rond-point ? Oui, dit comme ça, ce n’est pas vraiment le genre d’attraction touristique qui vend du rêve. Pourtant, vous devez savoir que ce carrefour giratoire, en apparence plutôt sobre, entretient l’image d’appel la plus loufoque que Montauban peut avoir auprès des touristes.

Et si vous êtes curieux de savoir pourquoi nous vous invitons à regarder de plus près ces 5 figurines en plexiglass. Si vous êtes né avant les années 60 ou bien que vous êtes un fan inconditionnel du cinéma français, peut-être que vous avez reconnu à quel film mythique d’époque ce clin d’œil artistique est adressé.

Habillés comme dans la scène culte de la cuisine, vous avez là les célèbres “Tontons flingueurs”, autrement dit les personnages principaux de ce truculent long-métrage sorti en salle en 1963.

Pour rappel, l’intrigue met en scène Fernand Naudin, un ex-truand rangé, qui chamboule sa nouvelle vie tranquille de vendeur en machines agricoles après avoir reçu un télégramme en provenance de Paris. Jusque-là, c’est plutôt calme.

Mais tout se gâte lorsque l’on apprend que le télégramme en question lui est adressé par un ancien “frère d’armes” en fin de vie qui lui demande de garder un œil à la fois sur sa fille écervelée et ses affaires douteuses que ses 4 associés, eux aussi malfrats, convoitent.

Et par douteuses, il est question d’une maison de jeu, d’une distillerie clandestine et d’une maison close. En plus d’un casting de choc, réunissant quatre grandes têtes d’affiche à l’image de Lino Ventura, cette comédie de gangsters est devenue une référence indémodable de la culture populaire française.

Et ce, notamment grâce à ses dialogues ciselés, ses personnages insolents et ses répliques cultes comme “les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît”. Si le film a été tourné à Paris, la phrase suivante prononcée par Fernand, “On ne devrait jamais quitter Montauban”, a encouragé la “plus rose des villes roses” à rendre hommage au film avec ces minis “Tontons flingueurs”.

Inaugurés en 2014, deux d’entre eux en sont déjà à leur deuxième réplique après un vol en 2018. Coût total de la plaisanterie, pas loin de 8 000 € s’il vous plaît.