Place Saint-Roch
Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Mont-de-Marsan, La ville aux trois rivières
Débarquer sur une place, c’est instantanément saisir la vie et la ferveur d’une ville ou d’un village. Que l’on y passe rapidement, ou que l’on prenne le temps de s’y arrêter quelques minutes, la place Saint-Roch renvoie un esprit populaire et familial.
Et là, attention, nous nous exprimons volontairement au présent, car si nous décidions de revenir quelques siècles en arrière, la situation serait tout autre.
Bien avant que la place Saint-Roch n’existe, le terrain s’apparentait à une carrière de pierres coquillières, soit une roche sédimentaire incrustée de coquilles fossilisées, dans laquelle on venait se servir pour l’édification du second rempart de Mont-de-Marsan.
Après avoir été comblée et nivelée pour en faire une plaine, la parcelle reçoit les nouveaux faubourgs de la ville entre le XVIIe et le XVIIIe siècle.
Parmi eux se trouve le quartier Saint-Roch, nommé d’après Roch de Montpellier, saint chrétien invoqué lors d’une épidémie de peste frappant la région dans les années 1600.
Pendant la Révolution française, l’adresse montoise adopte successivement 3 identités différentes. Elle sera la “place d’Armes”, la “place de la Confédération”, puis la “place de la Liberté”. Drôle de dernier nom, quand on apprend qu’à la même période, l’installation de la guillotine à deux reprises fait quelques victimes devant un public assez nombreux. Et qu’un peu moins de cent ans plus tard, un échafaud expose les condamnés aux travaux à perpétuité, avec un écriteau sur lequel figure le nom, la profession, le domicile, la cause de la condamnation et l’arrêt rendu contre la personne.
Dans un style d’animation cette fois plus réjouissant, la place Saint-Roch a l’honneur d’avoir connu les premiers spectacles taurins de la cité. Et ce, grâce au roi Louis XV qui, agacé des risques d’accident que cette pratique soulève dans les rues des villes landaises, instaure une ordonnance selon laquelle “des cirques entourés de barrière” doivent être construits pour accueillir les démonstrations de tauromachie à l’avenir.
C’est de cette façon que Mont-de-Marsan fait bâtir ses premières arènes démontables en bois autour de 1852 et que 10 ans plus tard, elle y organise sa première course hispano-landaise. Suite à un incendie criminel qui brûle la structure dans son intégralité ainsi qu’une partie du bétail qui s’y trouvait, la ville décide de créer des arènes en dur vers 1889. Il s’agit bien évidemment de nos fameuses arènes du Plumaçon.
En souvenir de son passé taurin, le sol de la place Saint-Roch sera recouvert d’un revêtement rouge entre 2003 et 2016, ce qui lui vaudra le surnom de “place rouge” de la part des habitants.
Toute belle depuis ses récents travaux de rénovation et animée juste ce qu’il faut par les adresses de bouche et les cafés qui l’entourent, la place principale de Mont-de-Marsan, haut lieu des fêtes de la Madeleine, est un arrêt attrayant du centre-ville.
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