La cathédrale di San Lorenzo

Mais que serait le centro storico de Gênes sans ce site d’intérêt emblématique ? La réponse, on vous la donne : pas aussi spécial. Entamée vers 1100, consacrée en 1118 et aboutie au XVe siècle, la cathédrale di San Lorenzo est un heureux mélange de style. Du gothique ligure dans les bandes polychromes blanches et noires de sa façade. Du gothique pur et dur dans la forme de ses trois portails d’entrée. Et du roman dans sa structure massive comme seul héritage de ses premières années d’existence.

À l’abri du regard scrutateur des deux grands lions, ajoutés en 1840, l’intérieur vous appelle. Et très vite vous déconcerte. La faute, ou plutôt le mérite, à cet ensemble en demi-teinte. D’abord dénudé par le marbre, puis surchargé par les fresques, les dorures et autres éléments décoratifs. En chemin, dans la nef gauche, vous passerez devant la chapelle Saint-Jean-Baptiste où seraient préservées les cendres présumées du saint patron de la ville.

À l’opposé, dans la nef droite, c’est un souvenir de guerre assez effrayant qui vous guette. Là, posé sur une colonnette, se tient un obus tiré par l’armée britannique sur la cathédrale lors de la Seconde Guerre mondiale. Heureusement pour les Génois, ce dernier ne s’est pas déclenché à son lancement, épargnant ainsi toutes pertes humaines et/ou matérielles.

Dans la continuité de la visite de la cathédrale di San Lorenzo se trouve le Museo del Tesoro, ou le musée du trésor en français. Un bonus à ne pas rater ne serait-ce que pour voir le Sacro Catino, un plat vert émeraude qui aurait servi lors de la Cène. Toutefois, on préfère vous prévenir, l’entrée est payante.