Fontaine de la Justice

Vous l’avez deviné, la nouvelle statue qui se présente devant vous n’est autre que la fontaine de la Justice.

D’ailleurs, pour ceux qui n’ont pas pris allemand LV2, sachez que la rue sur laquelle vous vous promenez se traduit également par la rue de la justice. La statue, à 6 mètres de haut, est une personnification classique de la justice. Impartiale, les yeux bandés, elle symbolise à la fois l’équilibre avec la balance qu’elle porte dans la main gauche, et le châtiment, avec le glaive qu’elle porte dans la main droite.

Vous voyez à ces pieds 4 personnages, qui la suivent littéralement les yeux fermés. Les sources ne sont pas toutes d’accord, mais il semblerait tout de même que les quatre personnages représentent les quatre formes d’État possibles : vous avez la monarchie avec l’empereur, la théocratie, avec le pape, l’autocratie, avec le sultan et la république avec l’Échevin qui, lui, est élu par le peuple.

L’ensemble souligne la suprématie de la Justice sur toutes les autorités terrestres. Elle a été construite en 1543 pour compléter un ancien puits à eau. L’épée et la balance ont été enlevées par les révolutionnaires français et remplacés.
La statue que vous voyez est une copie de l’originale, qui est en restauration au musée depuis sa dégradation dans les années 80. Elle avait en effet été démolie en 1986. Même si l’acte n’avait pas été revendiqué, on l’attribue au groupe Bélier, une organisation séparatiste de jeunesse jurassienne.

La statue est répertoriée comme patrimoine culturel d’importance nationale et a été copiée dans toute la Suisse jusqu’au milieu du XVIIe siècle.