Rue Notre-Dame

La rue Notre-Dame est une rue historique. Depuis la construction de la citadelle, elle est la principale rue de ce promontoire rocheux, et relie deux des plus importants monuments : la cathédrale Sainte-Marie et le palais des Gouverneurs. Elle dévoile de belles maisons typiques aux volets persiennes et aux façades colorées, qui constituent la véritable identité de cette ancienne cité fortifiée. En Corse, elle est appelée Strada Dritta.

Vous remarquerez d’ailleurs qu’ici, les noms de rue comportent la version corse et la version traduite en français. Néanmoins, la rue du Dragon, dans laquelle vous étiez juste avant, ne suit pas cette règle : appelée U Tragone en Corse, on lui donne le nom de Dragon, mais c’est une faute de traduction, puisque Tragone ne signifie pas Dragon mais bien Ravin. Mais malgré tout, le nom est resté.

En avançant dans la rue Notre-Dame, vous arriverez sur la place du Donjon. Les deux dernières maisons qui ornent la rue, la maison rouge à gauche, et celle qui se trouve en face, sont des maisons historiques. À gauche, il s’agit de la Casa Zerbi, l’ancienne maison du vicaire, deuxième personnage le plus important à l’époque, derrière le gouverneur. Il y avait aussi, fût un temps, la cour de justice dans cet édifice. Il devient ensuite la propriété de la famille Centurione, puis d’un podestat, Paulu Zerbi, qui en fit la maison qu’elle est aujourd’hui.

Le podestat, c’était le nom donné au premier magistrat de certaines villes d’Italie et du Midi de la France : les magistrats étant toutes les personnes qui travaillaient pour la justice. Encore aujourd’hui, elle garde le nom de cet homme qui a vécu au XVIIe siècle.

En face, la maison qui clôt la rue sur votre droite est la Casa Tagliacarne. Elle appartenait à la famille du même nom, et notamment à Antonio Tagliacarne, le premier podestat de la ville, à partir de 1488, qui a participé à la construction du quartier de Terra Nova, dans lequel nous sommes. Surnommée A Casetta car elle était, autrefois, bien plus petite que ça, elle a abrité un temps l’hôtel de ville et le conseil municipal.

Vous verrez les façades de ces deux maisons sur la place du Donjon. Bref, vous l’aurez compris, la rue Notre-Dame constituait la voie la plus empruntée par les Génois, et elle est aujourd’hui très appréciée des touristes, qui se plaisent à retracer, grâce à elle, les 7 siècles d’histoire de la cité bastiaise.