Parc mauresque

Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Arcachon, La ville des 4 saisons
Bienvenue dans le Parc Mauresque, l’un des lieux les plus emblématiques d’Arcachon. Ce parc tire son nom du fastueux Casino Mauresque qui s’élevait ici même de 1863 à 1977. Imaginez ce joyau architectural d’inspiration arabo-andalouse, véritable merveille de l’orientalisme Belle Époque, que Napoléon III lui-même vint admirer lors de sa visite à Arcachon le 4 octobre 1863. Ce casino était l’un des plus beaux exemples d’architecture mauresque de France, attirant l’élite européenne dans ses salons somptueux. Cédé à la ville en 1879, le domaine devint rapidement un lieu de promenade privilégié. Pour faciliter l’accès depuis la Ville d’Été, un funiculaire fut construit en 1913, puis remplacé en 1948 par l’ascenseur que vous avez peut-être emprunté pour monter jusqu’ici. Hélas, ce patrimoine exceptionnel disparut tragiquement dans les flammes en 1977, ne laissant que le nom du parc et quelques souvenirs. Vous venez de passer devant la maquette de pinasse qui marque symboliquement l’emplacement de l’ancien casino. Cette reproduction fidèle évoque la pinasse, bateau traditionnel emblématique du Bassin d’Arcachon. Ces embarcations à fond plat, parfaitement adaptées aux eaux peu profondes du Bassin, furent pendant des siècles l’outil de travail des ostréiculteurs et des pêcheurs locaux. Avec leur silhouette élancée et leur voile latine caractéristique, les pinasses incarnent l’âme maritime de la région. Cette maquette rappelle que le casino mauresque était intimement lié à la vie du Bassin, accueillant une clientèle venue souvent par voie maritime. Devant vous, un peu plus loin, se dresse maintenant la monumentale statue d’Héraclès, œuvre majeure du sculpteur arcachonnais Claude Bouscau. Cette imposante sculpture en marbre de Carrare, haute de plus de trois mètres, fut inaugurée le 22 août 1948 comme Monument à la Résistance. L’histoire de cette œuvre est remarquable : Claude Bouscau l’avait initialement créée entre 1936 et 1939 lors de son séjour à la Villa Médicis, après avoir remporté le Premier Grand Prix de Rome. Elle représente Héraclès triomphant du lion de Némée, l’un des douze travaux du héros mythologique. Lorsque la municipalité chercha à honorer la mémoire des résistants arcachonnais, Bouscau proposa cette œuvre déjà achevée, où le héros antique terrassant le monstre symbolise parfaitement la victoire de la Résistance française sur l’oppression nazie. Cette sculpture témoigne de la maîtrise exceptionnelle de l’artiste dans le travail du marbre. Je vous laisse aller l’admirer à votre guise, avant de prendre l’allée qui se trouve sur votre gauche pour continuer la visite.

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