Les 12 plus belles îles bretonnes à découvrir

Île
Maritime

Romane

Publié le 11/12/2025

La Bretagne compte près de 800 îles réparties le long de ses côtes, offrant des paysages à couper le souffle entre eaux turquoises, plages de sable fin et falaises escarpées. Véritables joyaux de la nature, ces îles bretonnes constituent des havres de paix préservés où le temps semble s’être arrêté. Du Finistère au Morbihan, en passant par les Côtes-d’Armor, partez à la découverte des 12 plus belles îles bretonnes qui méritent le détour lors de vos prochaines vacances en Bretagne.

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1. Belle-Île-en-Mer, la perle de l’Atlantique

La plus grande des îles bretonnes porte admirablement bien son nom. Située à 17 kilomètres au large de Quiberon, Belle-Île-en-Mer s’étend sur 20 kilomètres de long et offre une diversité de paysages exceptionnelle. Ses côtes sauvages alternent entre falaises vertigineuses, criques secrètes et plages de sable fin aux eaux cristallines.

Les aiguilles de Port-Coton, immortalisées par Claude Monet, constituent l’un des sites les plus spectaculaires de l’île. La pointe des Poulains, ancienne propriété de Sarah Bernhardt, offre des panoramas à couper le souffle sur l’océan déchaîné. Le port de Sauzon, avec ses maisons colorées, dégage un charme authentique qui a séduit de nombreux artistes au fil des siècles.

Belle-Île-en-Mer se découvre idéalement à vélo sur le GR 340 qui fait le tour de l’île en quatre à cinq jours. Les amateurs de randonnée apprécieront particulièrement ce sentier côtier élu GR préféré des Français en 2022. Pour rejoindre cette île bretonne d’exception, des liaisons maritimes sont assurées toute l’année depuis Quiberon, et en saison depuis Vannes, Locmariaquer ou Port-Navalo.

2. Bréhat, l’île aux fleurs

Située dans les Côtes-d’Armor, l’île de Bréhat mérite amplement son surnom d’île aux fleurs. Grâce à son microclimat exceptionnellement doux, une végétation quasi méditerranéenne s’épanouit sur cet archipel de granit rose. Mimosas, agapanthes, eucalyptus et hortensias colorent les jardins et les sentiers de cette île bretonne unique en son genre.

L’archipel se compose de deux îles principales reliées par le pont Vauban : l’île nord, sauvage et rocheuse, et l’île sud, plus douce et fleurie. Longue de 3,5 kilomètres et large de 1,5 kilomètre, Bréhat se parcourt facilement à pied ou à vélo en une journée. Les voitures y sont interdites, ce qui contribue à préserver son atmosphère paisible et authentique.

Le Paon, principal bourg de l’île, charme par ses maisons de granit rose et ses ruelles étroites. Ne manquez pas la chapelle Saint-Michel qui offre un magnifique panorama sur l’archipel, ni le moulin à marée du Birlot, témoin du patrimoine insulaire. Pour rejoindre Bréhat, embarquez depuis l’embarcadère de la Pointe de l’Arcouest à Ploubazlanec, à seulement 10 minutes de traversée.

3. Ouessant, la sentinelle de l’Atlantique

À 20 kilomètres au large du Finistère, Ouessant incarne l’île bretonne par excellence. Dernière terre avant l’Amérique, cette sentinelle de l’Atlantique se dresse fièrement face aux éléments. Ses huit kilomètres de long abritent des paysages d’une beauté sauvage et intacte, battus par les vents et les embruns.

L’île compte cinq phares majestueux, dont le célèbre phare du Créac’h qui abrite le Musée des Phares et Balises, incontournable pour comprendre l’histoire maritime de la région. Le phare de la Jument et celui de Kéréon, véritables prouesses architecturales, témoignent de la dangerosité de ces eaux. Les côtes nord et ouest d’Ouessant impressionnent par leurs falaises déchiquetées et leurs chaos rocheux.

Surnommée autrefois « l’île aux femmes », Ouessant possède une histoire fascinante liée à son isolement et aux longues absences de ses marins. Le bourg de Lampaul, principal village de l’île, conserve son caractère authentique avec ses maisons basses aux volets colorés. L’accès à Ouessant se fait en bateau depuis Brest ou Le Conquet, ou même en avion depuis l’aéroport de Brest Bretagne pour les plus pressés.

4. Groix, l’île aux minéraux bleus

Face à Lorient, l’île de Groix se distingue par ses particularités géologiques uniques. C’est le seul endroit d’Europe où l’on trouve de la glaucophane, cette pierre semi-précieuse de couleur bleue qui fait la fierté des insulaires. Longue de 8 kilomètres et large de 3 kilomètres, Groix offre une grande variété de paysages entre côte escarpée à l’ouest et littoral plus doux à l’est.

La plage convexe des Grands Sables constitue une curiosité géologique remarquable : c’est la seule plage d’Europe qui change de forme et de position au gré des courants et des marées. Le port de Locmaria, avec ses maisons colorées et son atmosphère maritime authentique, invite à la flânerie. Le Trou de l’Enfer, gouffre spectaculaire creusé dans les falaises, impressionne par la puissance des vagues qui s’y engouffrent.

Le célèbre bar Ti Beudeff, institution locale, perpétue l’ambiance conviviale qui caractérise cette île bretonne. Les amateurs d’histoire apprécieront le musée de l’île et son écomusée qui retracent le passé thonier de Groix. La traversée depuis Lorient ne dure que 45 minutes, et une liaison existe également depuis le port de Lomener à Ploemeur en saison estivale.

5. L’île aux Moines, la perle du golfe du Morbihan

Au cœur du golfe du Morbihan, l’île aux Moines mérite pleinement son surnom de perle du golfe. Accessible en seulement cinq minutes de traversée depuis Port-Blanc à Baden, cette île bretonne de 320 hectares se caractérise par sa végétation luxuriante et son climat particulièrement doux. Longue de sept kilomètres et large de trois kilomètres, elle se parcourt aisément à pied ou à vélo.

Les berges verdoyantes et les criques abritées de l’île aux Moines offrent des paysages enchanteurs. Le bourg principal abrite de jolies maisons d’armateurs et de capitaines, témoignages de son passé maritime prospère. Le sentier côtier révèle de magnifiques points de vue sur le golfe du Morbihan et ses innombrables îlots.

L’île bénéficie d’une ambiance paisible et préservée, sans voitures hormis celles des résidents. Les plages orientées plein sud profitent d’une protection naturelle contre les vents dominants. Ne manquez pas le bois d’Amour, espace boisé romantique qui contraste avec les paysages côtiers. La compagnie Izenah Croisières assure des traversées régulières depuis Baden toute l’année.

6. Houat, le paradis breton aux eaux turquoise

Située au sud de la Bretagne, entre Belle-Île et la presqu’île de Quiberon, l’île d’Houat étonne par ses plages dignes des Caraïbes. Ses criques de sable blanc bordées d’eaux turquoise comptent parmi les plus belles de France. Cette petite île bretonne de 2,5 kilomètres de long sur 1 kilomètre de large abrite environ 280 habitants qui veillent jalousement sur la préservation de leur environnement exceptionnel.

Le village principal, avec ses ruelles étroites et ses maisons blanchies à la chaux fleuries, dégage un charme méditerranéen inattendu en Bretagne. La plage de Treac’h er Goured, surnommée « la Grande Plage », s’étend sur plus d’un kilomètre de sable fin. Le sentier côtier permet de découvrir les criques sauvages de la côte ouest, plus escarpée et battue par les vents.

Houat signifie « canard » en breton, en référence à sa forme vue du ciel. L’île se prête merveilleusement à la randonnée pédestre, avec des panoramas spectaculaires depuis le fort de Beg er Vachif. Les amateurs de plongée apprécieront les fonds marins exceptionnels qui entourent l’île. Des navettes maritimes relient Houat à Quiberon toute l’année, et en saison depuis d’autres ports du Morbihan.

7. Hoëdic, l’authentique petite sœur d’Houat

Voisine d’Houat mais moins fréquentée, Hoëdic incarne l’authenticité des îles bretonnes. Cette petite île de 2 kilomètres de long et 1 kilomètre de large n’accueille qu’une centaine d’habitants permanents. Son nom signifie « petit canard » en breton, par opposition à sa grande sœur. Hoëdic se caractérise par son atmosphère paisible et préservée, idéale pour se ressourcer loin de l’agitation du continent.

Le village aux maisons fleuries et aux roses trémières emblématiques se love autour du port. Les lys maritimes, les centaurées et autres fleurs sauvages colorent les paysages au fil des saisons. Les plages de sable fin s’étendent le long de la côte sud, offrant des eaux calmes et peu profondes parfaites pour les familles. Le sentier côtier de l’île permet d’en faire le tour en deux heures environ.

Le vieux fort, construit par Vauban au XVIIe siècle, domine l’île depuis son point culminant. Ne manquez pas l’église Saint-Goustan, charmante église du XIXe siècle qui témoigne de l’histoire de l’île. Pour ceux qui souhaitent prolonger l’expérience, plusieurs hébergements permettent de passer une ou plusieurs nuits sur place et de profiter pleinement de la quiétude insulaire. Les liaisons maritimes sont assurées depuis Quiberon toute l’année.

8. L’île de Sein, l’île des braves

À l’extrême ouest du Finistère, au large de la Pointe du Raz, l’île de Sein fascine par son caractère unique. Cette île bretonne particulièrement plate culmine à seulement 1,50 mètre d’altitude, ce qui lui vaut d’être régulièrement balayée par les tempêtes. Le passage du Raz de Sein, lors de la traversée depuis Audierne, offre un spectacle maritime impressionnant et annonce l’arrivée sur cette terre mythique.

L’île de Sein est entrée dans l’Histoire en 1940 lorsque la quasi-totalité de ses hommes, soit 128 Sénans, répondirent à l’appel du général de Gaulle et rejoignirent les Forces françaises libres. Cette mobilisation exceptionnelle valut à l’île la devise « Sein, l’île des braves » et l’ordre de la Libération. Un mémorial rend hommage à ce courage exceptionnel.

Le village, serré contre le port, se compose de ruelles étroites bordées de maisons basses protégées par de hautes digues. Aucun arbre ne pousse sur l’île en raison des conditions climatiques extrêmes. Les phares d’Ar Men et de la Vieille, véritables sentinelles en mer, témoignent de la dangerosité de ces eaux. La traversée depuis Audierne dure environ une heure, avec des liaisons régulières en saison.

9. L’île de Batz, le jardin exotique de Bretagne

Face à Roscoff, à seulement 15 minutes de traversée, l’île de Batz dévoile un visage inattendu de la Bretagne. Grâce à son microclimat exceptionnellement doux, une végétation luxuriante et parfois exotique s’épanouit sur cette île de 3,5 kilomètres de long. Le jardin Georges Delaselle, créé en 1897, abrite plus de 2500 espèces de plantes venues du monde entier, faisant de cette île bretonne un véritable paradis botanique.

L’île de Batz conserve une activité agricole importante, avec ses cultures maraîchères réputées auprès des gastronomes. Oignons rosés, pommes de terre nouvelles et autres légumes primeurs bénéficient du climat maritime favorable. Le phare de l’île, haut de 44 mètres, offre après 198 marches un panorama exceptionnel sur l’archipel et la côte nord du Finistère.

Le sentier côtier révèle la diversité des paysages entre chaos rocheux, criques de sable blanc, eaux turquoise et prés fleuris. Les ruines du monastère fondé au VIe siècle par saint Pol Aurélien témoignent du riche passé religieux de l’île. La plage de sable blanc orientée au sud invite à la baignade dans des eaux cristallines. Des navettes quotidiennes relient l’île à Roscoff toute l’année.

10. Molène, l’archipel préservé

Entre le continent et Ouessant, l’archipel de Molène compte une vingtaine d’îles et îlots dont seule l’île principale est habitée. Cette petite île bretonne d’à peine 1 kilomètre de long abrite environ 200 habitants qui vivent principalement de la pêche et du tourisme. Molène fait partie du Parc naturel marin d’Iroise, gage de préservation de son environnement exceptionnel.

Le caractère de Molène se forge dans l’adversité des éléments. Les eaux autour de l’archipel alternent entre calme cristallin et bouillonnements furieux selon les marées et les courants. Le village, concentré autour du port, se compose de maisons basses aux volets colorés résistant aux assauts du vent. Une citerne offerte par la reine Victoria au XIXe siècle rappelle l’aide apportée par les Molénais lors du naufrage d’un navire anglais.

L’île de Quéménès, située à proximité, mérite le détour. Ce bout de terre est habité par un unique couple qui y gère une ferme biologique autonome en énergie, témoignage d’un mode de vie insulaire respectueux de l’environnement. Les liaisons maritimes vers Molène s’effectuent depuis Brest ou Le Conquet toute l’année, avec parfois des départs depuis Camaret ou Lanildut.

11. L’île d’Arz, la discrète perle du golfe

Voisine de l’île aux Moines mais nettement moins fréquentée, l’île d’Arz constitue une alternative paisible pour découvrir les îles du golfe du Morbihan. Ses berges verdoyantes plongent doucement dans les eaux calmes du golfe, créant des paysages bucoliques d’une rare beauté. L’île s’étend sur 3,3 kilomètres carrés et se parcourt agréablement à pied ou à vélo.

Les longues plages de l’île d’Arz bénéficient d’une protection naturelle contre les vents, offrant des conditions idéales pour la baignade et les sports nautiques. Le bourg principal abrite de belles maisons de capitaines, témoignages de l’époque où de nombreux marins de la Marine de commerce élisaient domicile sur cette île bretonne. Aujourd’hui, l’école des Glénans y forme les marins de demain.

Le moulin à marée de Berno, le plus ancien du golfe du Morbihan encore en état de fonctionnement, illustre l’ingéniosité des insulaires d’autrefois. Les sentiers côtiers révèlent de fabuleux panoramas sur le golfe et ses innombrables îlots. La pointe de Liouse offre un point de vue exceptionnel sur le golfe. L’île d’Arz est accessible en bateau toute l’année depuis le port de Séné, et depuis Vannes en saison.

12. Gavrinis, le trésor mégalithique du Morbihan

Au cœur du golfe du Morbihan, la minuscule île de Gavrinis recèle l’un des plus beaux sites mégalithiques au monde. Cette petite île bretonne quasi inconnue du grand public abrite un cairn exceptionnel datant du néolithique, soit environ 4000 ans avant notre ère. Le monument funéraire constitue le point culminant du golfe avec ses 33 mètres d’altitude.

Le cairn de Gavrinis impressionne par la qualité exceptionnelle de ses gravures. Vingt-trois dalles sur vingt-neuf sont ornées de motifs géométriques d’une finesse remarquable : spirales, crosses, haches, chevrons… Ces gravures comptent parmi les plus belles de l’art mégalithique européen. Le couloir de 14 mètres mène à une chambre funéraire où reposaient autrefois des personnages de haut rang.

L’île de Gavrinis étant un site protégé, la visite se fait obligatoirement avec un guide et sur réservation. Les départs s’effectuent depuis le port de Larmor-Baden, avec également des possibilités depuis Vannes en haute saison. Des billets couplés avec d’autres sites mégalithiques sont proposés au départ de Port-Navalo ou Locmariaquer, permettant de combiner la découverte de plusieurs trésors préhistoriques du Morbihan.

En conclusion, les îles bretonnes constituent des destinations d’exception pour qui recherche l’authenticité, la beauté des paysages et le dépaysement. Chacune possède son caractère unique, forgé par l’histoire, la géographie et l’action des éléments. Que vous soyez amateur de randonnées, passionné d’histoire, adepte de farniente sur des plages paradisiaques ou simplement en quête de tranquillité, vous trouverez parmi ces douze plus belles îles bretonnes celle qui correspondra à vos attentes. N’hésitez pas à prolonger votre séjour pour découvrir plusieurs de ces joyaux insulaires et vous imprégner de l’atmosphère si particulière qui règne sur ces terres d’exception. La Bretagne vous attend pour une escapade inoubliable au fil de l’eau, entre tradition maritime et nature préservée.

Questions fréquentes

Quelle est la plus belle île bretonne à visiter ?

Belle-Île-en-Mer est souvent considérée comme la plus belle île bretonne grâce à sa diversité de paysages exceptionnelle, ses falaises spectaculaires et ses plages de rêve. Toutefois, Bréhat séduit par son climat méditerranéen et ses jardins fleuris, tandis qu’Ouessant fascine par son caractère sauvage. Le choix dépend de vos préférences : chaque île bretonne possède son charme unique.

Comment accéder aux îles bretonnes ?

L’accès aux îles bretonnes se fait principalement par bateau depuis différents ports du littoral. Des compagnies maritimes assurent des liaisons régulières, certaines toute l’année, d’autres uniquement en saison touristique. Pour Ouessant, il existe également la possibilité d’un accès en avion depuis l’aéroport de Brest. Il est recommandé de réserver vos billets à l’avance, particulièrement en haute saison.

Quelle est la meilleure période pour visiter les îles bretonnes ?

La meilleure période pour découvrir les îles bretonnes s’étend de mai à septembre. Le printemps offre l’avantage d’une nature en fleurs, notamment sur Bréhat et l’île de Batz, avec une fréquentation touristique modérée. Les mois de juillet et août garantissent un ensoleillement optimal mais attirent davantage de visiteurs. L’automne permet de profiter d’une atmosphère plus paisible avec des conditions météorologiques encore clémentes.

Peut-on visiter plusieurs îles bretonnes lors d’un même séjour ?

Il est tout à fait possible de combiner la visite de plusieurs îles bretonnes lors d’un même séjour en Bretagne. Les îles du golfe du Morbihan (île aux Moines, île d’Arz) se visitent facilement en une journée chacune. Houat et Hoëdic peuvent également se découvrir lors d’excursions successives depuis Quiberon. Pour les îles plus éloignées comme Belle-Île, Groix, Ouessant ou Bréhat, prévoyez au moins deux jours par île pour en profiter pleinement.

Les îles bretonnes sont-elles accessibles en voiture ?

La circulation automobile est très réglementée voire interdite sur la plupart des îles bretonnes. Bréhat, l’île aux Moines, Houat et Hoëdic interdisent totalement les voitures (sauf pour les résidents et professionnels). Sur Belle-Île, Groix et Ouessant, il est possible d’emmener son véhicule mais la location sur place reste privilégiée. Le vélo et la marche constituent les meilleurs moyens de découvrir ces îles préservées et d’en apprécier pleinement le charme.