Les plus beaux phares de Bretagne à découvrir

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La Bretagne, avec ses 1 100 kilomètres de côtes déchiquetées et ses eaux tumultueuses, abrite plus d’un tiers des phares de France. Ces sentinelles de granit et de pierre, dressées face à l’océan Atlantique, racontent l’histoire maritime de cette région emblématique. De l’imposant phare d’Eckmühl au mythique Ar-Men, en passant par le plus haut phare d’Europe sur l’île Vierge, partez à la découverte de ces géants des mers qui fascinent autant qu’ils protègent les navigateurs depuis des siècles.

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1. Le phare d’Eckmühl à Penmarch : le géant du Finistère Sud

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Impossible de parler des phares de Bretagne sans évoquer le majestueux phare d’Eckmühl. Situé à Penmarch dans le Finistère Sud, ce colosse de 65 mètres de haut se dresse fièrement depuis 1897. Son financement provient du legs de la marquise de Blocqueville, fille du maréchal d’Empire Louis-Nicolas Davout, prince d’Eckmühl.

Ce phare doit gravir 307 marches en spirale pour atteindre son sommet et admirer un panorama exceptionnel sur la baie d’Audierne. Une compétition annuelle réunit d’ailleurs les sportifs les plus téméraires pour déterminer qui parviendra à gravir ces marches le plus rapidement ! Le phare d’Eckmühl (Rue du Phare, 29760 Penmarch, ouvert d’avril à novembre, 06 07 21 37 34) reste l’un des phares les plus visités de Bretagne.


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2. Le phare de l’île Vierge à Plouguerneau : le plus haut d’Europe

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Véritable record européen, le phare de l’île Vierge culmine à 82,5 mètres, ce qui en fait le plus haut phare d’Europe et le plus haut phare en pierre de taille du monde. Construit entre 1897 et 1902 sur l’île Vierge à Plouguerneau, ce phare exceptionnel nécessite de gravir 365 marches pour accéder à son sommet.

Son escalier en spirale, ceint de murs opaline, offre une montée aussi spectaculaire que la vue panoramique depuis son chemin de ronde. Le phare éclaire l’horizon d’un éclat blanc toutes les 5 secondes sur près de 42 kilomètres. L’accès se fait uniquement par bateau depuis les vedettes des Abers, ce qui ajoute au caractère exceptionnel de cette visite.

3. Le phare du Cap Fréhel : sentinelle de la Côte d’Émeraude

Perché sur les falaises de grès rose du Cap Fréhel à Plévenon dans les Côtes-d’Armor, ce phare de 33 mètres de haut offre l’un des panoramas les plus spectaculaires de Bretagne. Construit entre 1946 et 1950 pour remplacer les phares précédents, il domine la mer de ses 85 mètres d’altitude.

Ses 145 marches permettent d’accéder à un point de vue exceptionnel sur la Côte d’Émeraude. Le phare du Cap Fréhel (22240 Plévenon, ouvert d’avril à novembre, 02 96 41 43 06) est accessible par un parking payant et constitue un incontournable pour découvrir la beauté sauvage des Côtes-d’Armor.

4. Le phare de Saint-Mathieu à Plougonvelin : gardien de la pointe du Finistère

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Explorez la capitale des océans avec notre itinéraire complet de Brest qui vous mènera à travers 27 points d’intérêt, des fortifications de Vauban au château médiéval, en passant par les jardins des Explorateurs. Ce parcours de 8,2 km vous plongera dans l’histoire maritime exceptionnelle de cette ville bretonne emblématique.

Le phare de Saint-Mathieu, situé à la pointe éponyme de Plougonvelin, présente la particularité unique d’être édifié dans les ruines d’une ancienne abbaye. Inauguré en 1835, ce phare rouge et blanc de 37 mètres de haut atteint 58 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Ses 163 marches conduisent à un panorama à 360° sur la mer d’Iroise, permettant d’observer les îles de Molène et d’Ouessant. Le phare de Saint-Mathieu (Place Saint-Tanguy, 29217 Plougonvelin, 06 82 02 05 95) croise son faisceau à plus de 40 kilomètres grâce à ses lentilles de Fresnel. Les visiteurs peuvent également découvrir le circuit de visite de Brest qui inclut de nombreux sites maritimes remarquables.

5. Le phare du Petit Minou à Plouzané : joyau de la rade de Brest

Adossé au fort militaire Vauban du même nom, le phare du Petit Minou constitue l’un des sites les plus photographiés de Bretagne. Ce phare de 26 mètres de haut, qui atteint 34 mètres au-dessus du niveau de la mer, marque l’entrée de la rade de Brest avec le phare du Portzic.

L’accès au phare s’effectue par un pont de pierre romantique qui traverse les douves du fort. Construit entre 1839 et 1848 par l’architecte Léonce Reynaud, ce phare s’inspire des tours des châteaux forts bretons. Le site du Petit Minou (Rue du Fort du Minou, 29280 Plouzané) offre également une magnifique plage accessible à marée basse et des vestiges de bunkers historiques.

6. Le phare de Mean Ruz à Ploumanac’h : l’harmonie du granit rose

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Sur la célèbre Côte de Granit Rose, le phare de Mean Ruz à Ploumanac’h présente la particularité remarquable d’être construit avec les mêmes pierres roses que celles qui jonchent le littoral environnant. Cette harmonie parfaite entre l’architecture et le paysage naturel confère à ce phare une beauté absolument unique.

Édifié en 1946, ce phare de 15 mètres de haut se dresse au milieu d’un chaos granitique exceptionnel. Depuis ses abords, on peut observer le château de Costaérès situé sur une petite île au large. Le phare de Mean Ruz constitue un point de départ idéal pour explorer le sentier des douaniers qui serpente entre les rochers de granit rose sculptés par les éléments.

7. Les phares d’Ouessant : l’île aux cinq phares

Le phare du Stiff : le doyen des phares bretons

Construit en 1695 par Vauban, le phare du Stiff détient le titre de doyen des phares bretons encore en activité. Ce phare de 32 mètres de haut, situé à la pointe nord-est d’Ouessant, a guidé les navigateurs pendant plus de trois siècles.

Le phare du Créac’h : l’un des plus puissants au monde

Allumé en 1863, le phare du Créac’h figure parmi les phares les plus puissants au monde. Sa portée lumineuse exceptionnelle de 60 kilomètres en fait un repère essentiel pour la navigation dans cette zone particulièrement dangereuse de la mer d’Iroise.

Le phare de la Jument : l’enfer des mers

Érigé entre 1904 et 1911 sur le récif d’Ar-Gazeg (La Jument en breton), ce phare de 47 mètres de haut représente l’un des défis architecturaux les plus impressionnants de l’histoire de la signalisation maritime. Situé en pleine mer au sud-ouest d’Ouessant, il appartient à la catégorie des « Enfers » en raison de son isolement total et des conditions météorologiques extrêmes.

Ce phare octogonal se signale par ses trois éclats rouges toutes les quinze secondes. Sa construction, financée par le legs d’un membre de la Société de Géographie de Paris, nécessita sept années de travaux dans des conditions périlleuses. Classé monument historique depuis 2017, le phare de la Jument reste inaccessible au public mais demeure l’un des phares les plus photographiés au monde, notamment lors des tempêtes hivernales qui créent des gerbes d’eau spectaculaires.

8. Le phare d’Ar-Men : l’enfer des enfers

Surnommé « l’enfer des enfers », le phare d’Ar-Men constitue le défi ultime de l’ingénierie maritime française. Situé sur un rocher battu par les flots au large de l’île de Sein, ce phare de 37 mètres représente le point le plus occidental de la France continentale.

Sa construction, commencée en 1867, nécessita quatorze années de travaux titanesques dans des conditions inhumaines. Les ouvriers ne pouvaient travailler que quelques heures par an, uniquement lors des rares accalmies. Vingt-trois gardiens se sont succédé en seulement trente-cinq ans, témoignant de l’isolement psychologique extrême de ce poste. Automatisé en 1990, Ar-Men continue de guider les navires dans cette zone particulièrement dangereuse de la chaussée de Sein.

9. Les phares du Morbihan : gardiens du golfe

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Découvrez la cité médiévale de Vannes avec notre parcours guidé de Vannes qui vous emmène à travers 18 points d’intérêt majeurs, des remparts médiévaux à la cathédrale Saint-Pierre, en passant par le célèbre couple « Vannes et sa femme ». Laissez-vous guider dans cette perle du Morbihan qui recèle tant de trésors architecturaux.

Le phare de Port-Navalo : le rescapé de la guerre

Situé à Arzon sur la presqu’île de Rhuys, le phare de Port-Navalo présente une histoire particulière liée à la Seconde Guerre mondiale. Ce phare de 32 mètres de haut faillit être dynamité en 1944 par les troupes allemandes, mais fut sauvé grâce à l’intervention de l’ingénieur Le Net qui convainquit les occupants de son utilité stratégique pour guider les navires dans le golfe du Morbihan.

Aujourd’hui, ce phare marque l’entrée du golfe du Morbihan et offre une vue exceptionnelle sur Locmariaquer et la presqu’île de Quiberon. Les visiteurs peuvent également profiter de la proximité pour visiter Vannes et découvrir les richesses de cette région bretonne préservée.

Le phare de Pen-Men sur l’île de Groix

Sur l’île de Groix, le phare de Pen-Men domine la côte ouest depuis sa position privilégiée de 64 mètres de haut. Il s’agit d’une maison-phare, c’est-à-dire que la fonctionnalité du phare est intégrée à un bâtiment habitable. Avec sa portée lumineuse de 54 kilomètres, il constitue le phare le plus puissant du Morbihan.

La pointe de Pen-Men abrite également une réserve ornithologique où de nombreuses espèces marines viennent nicher dans les crevasses de la falaise. Cette situation exceptionnelle entre patrimoine maritime et biodiversité fait de ce site un incontournable de l’île de Groix.

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10. Les phares inaccessibles : observer de loin ces géants des mers

Certains phares de Bretagne demeurent inaccessibles au public en raison de leur situation en pleine mer ou de leur dangerosité. Ces « Enfers » fascinent autant qu’ils impressionnent par leur isolement et les conditions extrêmes qu’ils affrontent quotidiennement.

Le phare de Tévennec, surnommé le « phare hanté », a vu se succéder 23 gardiens en seulement 35 ans. Les légendes racontent que des voix et des fantômes hanteraient cette tour isolée, rendant fous certains gardiens. De même, le phare du Four à Porspoder impose par sa stature de géant de granit planté sur son rocher en pleine mer.

Ces phares de pleine mer peuvent néanmoins être observés depuis la côte, notamment depuis les pointes et caps qui jalonnent le littoral breton. Les jours de tempête, ils offrent des spectacles saisissants lorsque les vagues viennent s’écraser contre leurs bases de granit.

Planifier votre route des phares bretons

Pour découvrir ces sentinelles de pierre dans les meilleures conditions, privilégiez la période d’avril à octobre, lorsque la plupart des phares sont ouverts à la visite. Le Finistère concentre le plus grand nombre de phares remarquables, de Penmarch au nord jusqu’à Ouessant.

Commencez votre périple par Brest, véritable capitale maritime qui vous permettra de rayonner vers les phares du Petit Minou, de Saint-Mathieu et d’accéder aux îles de Molène et d’Ouessant. Poursuivez vers le sud avec le phare d’Eckmühl à Penmarch, puis remontez vers les Côtes-d’Armor pour découvrir le Cap Fréhel et Mean Ruz.

N’hésitez pas à consulter les offices de tourisme locaux pour connaître les horaires d’ouverture et les conditions météorologiques, particulièrement importantes pour les traversées vers les îles. Chaque phare raconte une part de l’histoire maritime bretonne et mérite le détour pour sa situation exceptionnelle et son patrimoine architectural unique.

En conclusion, les phares de Bretagne constituent un patrimoine maritime exceptionnel qui témoigne du savoir-faire et du courage des hommes face aux éléments. De l’imposant phare d’Eckmühl aux mythiques phares d’Ouessant, en passant par le record européen de l’île Vierge, ces géants de granit continuent de fasciner les visiteurs du monde entier. Leur découverte représente un voyage extraordinaire dans l’histoire maritime française, où chaque phare révèle ses secrets et ses légendes. Pour une exploration complète de cette région maritime exceptionnelle, n’hésitez pas à suivre le parcours de visite de Brest qui vous plongera au cœur de l’univers des phares bretons.

FAQ

Quel est le plus haut phare de Bretagne ?

Le phare de l’île Vierge à Plouguerneau est le plus haut phare de Bretagne avec ses 82,5 mètres. Il détient également le record du plus haut phare d’Europe et du plus haut phare en pierre de taille du monde.

Combien de phares peut-on visiter en Bretagne ?

Une dizaine de phares bretons sont ouverts à la visite du public, principalement d’avril à octobre. Les plus accessibles sont ceux d’Eckmühl, du Cap Fréhel, de Saint-Mathieu, et de l’île Vierge (accessible par bateau).

Qu’est-ce qu’un phare « Enfer » ?

Les phares « Enfers » sont ceux construits en pleine mer sur des rochers isolés, comme Ar-Men ou La Jument. Cette appellation vient des conditions de vie extrêmes des gardiens qui y vivaient, souvent confrontés à l’isolement et aux tempêtes.

Quelle est la meilleure période pour visiter les phares bretons ?

La période idéale s’étend d’avril à octobre, lorsque la plupart des phares sont ouverts au public et que les conditions météorologiques permettent les traversées vers les îles comme Ouessant ou l’île Vierge.

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