Mont-de-Marsan : Ville de sculptures

À Mont-de-Marsan, on met les petits plats dans les grands, on a le sens de la fête, on se la coule douce au bord des trois rivières et on s’octroie des visites culturelles sans même franchir les portes d’un musée. Preuve à l’appui avec ce qui se tient à vos côtés.

Dans les rues, au cœur des parcs, sur les berges, la cité landaise ne manque jamais l’occasion de surprendre ses visiteurs avec sa collection de sculptures figuratives diversifiée. Une tendance artistique que la ville se tient de perpétuer depuis plus de 30 ans déjà.

En effet, en 1988, elle lance, avec l’appui du Conseil général et le soutien de l’artiste César, le projet Mont-de-Marsan Sculpture. Soit une manifestation gratuite qui met en lumière cet art spécifique de façon à démocratiser son accès auprès d’un large public durant un mois.

Or, quand on a la chance comme Mont-de-Marsan d’avoir vu naître deux grandes figures de la sculpture contemporaine, que sont Charles Despiau et René Wlérick, concrétiser cette idée ambitieuse n’est qu’une formalité. Lors de la première édition, organisée le 19 novembre 1988, plusieurs sculptures figuratives, issues de la collection du musée Despiau-Wlérick et du musée d’Art contemporain, sont exposées en plein air.

Le concept du “musée dans la rue” est tellement bien accueilli que Mont-de-Marsan Sculpture se renouvelle dès lors tous les 3 ans avec un thème sans cesse différent. Quelques-unes des pièces les plus intéressantes de ce rendez-vous culturel montois ont depuis trouvé une place durable dans le paysage urbain de la cité.

Tel est le cas de celle-ci, présentée à l’occasion de la 10e édition de l’événement. Vous avez là un buste réalisé à partir d’un plâtre de l’œuvre originale de Felix Soulès, nommée “La Landaise”, datant de 1903. On raconte que c’est le seul témoignage restant du modèle complet figurant sur l’ancienne fontaine en bronze autrefois installée au bout de la place Pascal Duprat de Mont-de-Marsan. Le reste aurait été malheureusement fondu sous le régime de Vichy à des fins militaires.

Avec pas loin de 40 sculptures oxygénées ici et là, la capitale landaise prouve que l’art ne s’apprécie qu’au musée. Et ça, ça ne nous laisse pas de marbre !