Collégiale Saint-Salvi

À deux pas de la cathédrale Sainte-Cécile, la collégiale Saint-Salvi se contente timidement d’une place secondaire. Pourtant, des années d’histoire et des trésors patrimoniaux, elle aussi, elle en a à revendre.
La regarder, la visiter, c’est avant tout découvrir la plus ancienne église d’Albi. Et ça, ce n’est pas rien !

Elle fut construite à compter du XIe siècle, au présumé emplacement du tombeau de Saint-Salvi. C’est à cette figure religieuse que la légende assigne le titre de premier grand évêque de la ville, entre 474 et 584.

Le chantier de la collégiale débute par la création de la tour nord, en pierre blanche, dans un style roman. Peu après, le chevet, le transept, la tour sud, et la nef vont faire leur apparition, les uns à la suite des autres. Mais le travail n’est pas encore tout à fait fini pour la collégiale.

Au XIIIe siècle, une nouvelle période de travaux est lancée. C’est à ce moment-là que la pierre, trop coûteuse, est délaissée pour la brique et que le style roman est remplacé par le style gothique.
Le plus bel exemple de cette transition architecturale est le dernier palier de la tour face à vous. Ajoutée entre 1220 et 1240, cette tourelle, appelée “gacholle”, de l’occitan “gachar”, pour dire guetter, était un poste d’observation idéal pour maintenir la sécurité de la cité.

Excepté la paisible visite du cloître, mutilé durant la Révolution française, ne manquez pas de parcourir l’intérieur de l’édifice. Vous pourrez y voir six grandes toiles, de quasiment 300 ans d’âge, relatant la vie de Saint-Salvi et l’histoire d’Albi. Ainsi qu’un ensemble de sculptures en bois polychrome, aux couleurs et aux détails très soignés, évoquant le “Christ aux liens”.

On vous l’avait dit en début d’audioguide, la collégiale Saint-Salvi a de quoi nous surprendre.