Place du Vigan

La place du Vigan, affectueusement surnommée le “nombril d’Albi”, ne donne pas l’impression d’un site relativement ancien. Et pourtant !
À l’époque romaine, on trouvait des fours de potier, juste là, sous le grand café Pontié, dit comme le plus ancien des cafés d’Albi. Il faudra attendre le XIe siècle pour que la place finisse par obtenir sa toute première appellation.

De Vicano à Viga, que l’on prononce “bigo” en occitan, ça sera finalement le terme Vigan qui traversera les siècles pour être encore utilisé de nos jours. Et là encore, nous avons droit à un clin d’œil historique !
En effet, Vigan, du latin vicus, désigne le bourg. Or, sous le Moyen Âge, il fallait imaginer que le site se situait précisément à la limite des remparts de la ville. Soit une confortable guirlande de fortifications, étalée sur 3 kilomètres, dont la mission principale était de protéger l’entrée de la Cité épiscopale et son héritage patrimonial.

Lors de la réalisation du parking souterrain de la place, une arche de pont qui chevauchait autrefois le fossé, devant la porte du Vigan, a d’ailleurs été mise à jour. Et en regardant juste au-dessus de la bâtisse, dotée d’une horloge sur la façade, vous devez encore apercevoir une ancienne tour de guet, aujourd’hui propriété de l’Hôtel de Ville.

Désormais entourée de commerces en tout genre, la place du Vigan offre une petite parenthèse de tranquillité, tout en étant bercés par le bruit de 81 jets d’eau. 81, et pas un de plus, pour rappeler le numéro du département du Tarn.