Sanctuaire de Saint-Joseph de la Muntanya

Le modernisme catalan a touché à toutes les architectures, y compris religieuses. Le beau sanctuaire de Saint-Joseph de la Muntanya en est un bel exemple.
Il comporte une église, un couvent et une chapelle de style néo-roman. Les travaux ont commencé en 1895 en surfant sur la vague historiciste, c’est-à-dire sur l’idée de remettre un style ancien au goût du jour, ici, le style roman, datant typiquement du IXe au XIIe siècle, et relevé de jolies touches modernistes.

C’est l’architecte Francesc Berenguer qui s’en charge. Lui, vous ne le connaissez pas, alors qu’il a participé à presque toutes les œuvres que vous avez admirées aujourd’hui. Son problème, c’est qu’il n’avait pas fini ses études d’architecte et qu’il ne pouvait pas signer ses projets. Très lié à Gaudi, qui lui permettait de travailler dans son atelier, il finit par acquérir en pratique ce qui lui manquait de ses études académiques.
Les deux hommes ont collaboré sur de nombreux projets dont beaucoup font aujourd’hui polémique quant à l’attribution de celui qui en était l’architecte principal.

Mais revenons à notre sanctuaire. Il a été construit pour recevoir la congrégation des Mères des abandonnés et de Saint-Joseph de la montagne, créée par Ana Josefa Pérez Florido.
Cette congrégation se consacre à l’aide aux plus nécessiteux à travers des résidences pour personnes âgées et pour enfants qui se retrouvent sans ressources. La congrégation s’est ensuite étendue à toute l’Espagne, à l’Italie, aux États-Unis ainsi qu’à de nombreux pays d’Amérique du Sud. Cette sœur a passé sa vie à construire des hôpitaux et des foyers d’accueil et a été béatifiée par le Pape Jean-Paul II en 1994.