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Aître-Saint-Maclou

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Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Rouen, La mise en “Seine” de la Normandie

Étrange, secret, insolite, intimidant, avec autant de mots mystérieux et suprêmes pour le définir, il n’est pas étonnant que l’aître Saint-Maclou soit le deuxième monument le plus visité de Rouen, derrière la cathédrale Notre-Dame. Sous ses airs de petite place à ciel ouvert, harmonieusement entourée de bâtiments à pans de bois, l’endroit dissimule en réalité une histoire des plus morbides.

Au XIVe siècle, la France traverse un contexte de crise vraiment extrême. En plus de la guerre de Cent Ans et de la famine, une épidémie de peste noire décime sérieusement la population. Et cela se traduit par un manque de place dans les cimetières jouxtant les églises, comme c’est le cas pour celui de la paroisse Saint-Maclou à Rouen.
Pour solutionner le problème, la ville normande achète un champ et y crée un nouveau cimetière, appelé aître au Moyen Âge. Mais dans les années 1500, c’est le retour à la case départ. Pour inhumer les morts, on n’a pas d’autres choix que de déterrer les restes plus anciens et de les stocker ailleurs. Ailleurs, mais où ? C’est à ce moment-là que l’on construit 3 galeries en bois, recouvertes de décors macabres, en guise d’ossuaire.

Vers 1652, une quatrième aile est créée sur le bord sud pour accueillir une école paroissiale et les logements des prêtres. Défunts et jeunes enfants se partageront le terrain jusqu’en 1782, année du dernier enterrement enregistré dans l’aître Saint-Maclou. En 1790, le cimetière est désaffecté, en 1911, il héberge un pensionnat de jeunes filles et en 1940, il devient le siège de l’École des Beaux-Arts de Rouen. Cette fonction, qui devait être provisoire, durera finalement 74 ans.

Restauré de fond en comble durant deux ans, grâce au savoir-faire d’artisans de 15 corps de métiers différents, l’aître Saint-Maclou a rouvert ses portes au public en 2020. Depuis, l’adresse revit par le biais de deux galeries d’art et un café-restaurant ouvert en continu et proposant de délicieuses assiettes garnies de produits régionaux. L’occasion de se poser en terrasse et de contempler en détail les poutres sculptées de ce monument unique.

Et si vous êtes bon observateur, peut-être que vous repérerez la momie du chat noir emmurée. Censé conjurer le mauvais sort au Moyen Âge, il semblerait que ce pauvre animal ait atterri ici à la suite d’un canular fait par les anciens étudiants des Beaux-Arts. Qui dit vrai ? Ça, personne ne le sait. Mais une chose est sûre, cette momie, tout comme les corps toujours enterrés sur toute la surface de l’aître Saint-Maclou, fait partie intégrante de l’histoire de Rouen.

Groupe 19695

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