Place Prešeren

Entièrement piétonne, la place Prešeren est l’un des grands lieux de rendez-vous de la ville. Faisons un petit tour d’horizon de ce qui vous entoure.

Commençons par celui qui a donné son nom à la place, le poète national France Prešeren. Et ce n’est pas n’importe quel poète ! Figurez-vous que l’hymne national slovène est l’un de ses poèmes, publié en 1848. Intitulé Le Toast, ce texte célèbre la liberté, l’amitié entre les peuples et l’unité des nations, un message très progressiste pour son époque.

En 1989, alors que la Slovénie s’approchait de l’indépendance, une strophe de ce poème a été choisie comme hymne officiel, avant même la proclamation d’indépendance en 1991. Derrière le poète, vous apercevez une muse tenant une branche de laurier. La légende veut qu’elle symbolise Julija Primic, le grand amour de Prešeren, qu’il a célébrée dans ses vers sans jamais être aimé en retour. Placée en retrait, comme hors de sa portée, elle rappelle cet amour impossible. Et détail touchant : le poète tourne son regard vers la maison où Julija a réellement vécu, juste en face de la place à l’angle de la rue.

Suivez son regard et attardez-vous juste à côté, sur cet immeuble étroit aux couleurs pastel, orné de motifs géométriques. C’est la Hauptmann House. Construite en 1873, elle est l’un des rares bâtiments à être sortie presque indemne du tremblement de terre de 1895. Plus tard, un riche marchand la fit rénover dans le style Sécession par l’architecte Ciril Metod Koch, lui donnant cette touche Art nouveau colorée qui attire encore l’œil aujourd’hui.

Et enfin, celle qui domine la place depuis le XVIIe siècle, derrière sa façade rose est l’église franciscaine de l’Annonciation. Même si l’église telle que vous la voyez aujourd’hui date des reconstructions post séïsme, elle reste le grand repère baroque de la ville. Prenez le temps de flâner avant de poursuivre la visite en prenant la rue à droite de l’église.