Hirschenplatz
Ce point d’intérêt est disponible en audio dans le circuit: Visiter Lucerne, Au pays des dragons
Vous avez peut-être remarqué le côté pratique des Suisses, qui, du moins à Lucerne, nomment fréquemment les rues d’après le lieu où elles vous mènent. La rue Hirschenplatz, vous a donc conduit sur la magnifique place Hirschen. Si vous ne parlez pas allemand, vous ne pouvez pas deviner que Hirschen signifie cerf. Étonnant pour une place qui servait de marché aux cochons.
En réalité, elle tient son nom de l’ancien hôtel du cerf, aujourd’hui disparu, mais dont la présence est rappelée par la magnifique enseigne bien travaillée, présentant un cerf doré. Vous voilà une nouvelle fois, entourés de belles maisons de guildes historiques, recouvertes de fresques décoratives, soulignant l’importance et le prestige de Lucerne, en tant que ville étape sur les routes commerciales des Alpes.
Il faut savoir que les fresques décoratives étaient une pratique très répandue dans toute l’Europe. Les artistes s’en donnaient à cœur joie et offraient à l’architecture des villes une nouvelle dimension artistique. On peignait en l’honneur d’un saint, ou pour raconter un évènement. Les fresques servaient également à distinguer les maisons à une époque où la numérotation n’était pas encore automatique.
Ici, vous voyez par exemple, sur la façade de l’édifice néo-gothique, une fresque sur fond blanc, décrivant des scènes guerrières. Il s’agit de la célèbre bataille de Dornach, un affrontement clé dans le conflit entre la Suisse et le Saint Empire romain germanique, et une victoire décisive de la Suisse.
Cette guerre mena à la signature de la paix de Bâle en 1499. Cela signifiait que le Saint Empire romain germanique reconnaissait les Cantons suisses comme une entité politique autonome. Une avancée majeure pour les Suisses. Mais attention, la neutralité et l’indépendance du pays ne seront reconnues internationalement qu’en 1815, et la Suisse ne rédigera sa première constitution qu’en 1848.
L’immeuble d’à côté, surplombé d’un angelot doré, porte lui aussi de belles peintures. Elles rappellent la fonction première de l’édifice qui était autrefois une joaillerie. Regardez attentivement la fresque du deuxième étage. Vous voyez que des chérubins tiennent entre eux des bagues, toutes serties d’une pierre différente. Celle qui est tout à gauche ne revêt ni diamant ni rubis, mais une étrange tête de mort.
Est-ce un symbole de l’alliance qui vous lie jusqu’à ce que la mort vous sépare ou possède-t-elle une signification plus macabre ? Le mystère reste entier. Je vous laisse vous faire votre propre idée, saluer le jeune homme aux oies de la fontaine, et continuez votre route en empruntant la rue à gauche de la fontaine.
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