Chapelle des pénitents blancs

Sur votre gauche se trouve la chapelle des Pénitents Blancs, un lieu qui concentre à lui seul quatre siècles d’histoire religieuse, sociale et culturelle à Sarlat. Elle fut d’abord construite entre 1618 et 1626 par les Récollets, un ordre franciscain installé ici sous l’impulsion de l’évêque Louis II de Salignac de La Mothe-Fénelon, dans le grand mouvement de la Contre-Réforme.

L’édifice est d’une grande simplicité : une nef unique, couverte d’une voûte en berceau de châtaignier, éclairée par de larges baies. Son seul décor véritable est ce superbe portail baroque, avec ses colonnes cannelées et son fronton brisé, qui attire encore aujourd’hui le regard des passants.

Après la Révolution, les Récollets sont expulsés et l’église devient bien national. Elle est rachetée en 1804 par la confrérie des Pénitents Blancs, qui lui donnera son nom actuel. On y vénérait alors un fragment de la Couronne d’épines, reçu de Notre-Dame de Paris. Mais au fil du XIXᵉ siècle, la confrérie décline, et en 1875, son mobilier liturgique est transféré dans la chapelle des Pénitents Bleus, située un peu plus à l’est de la ville, non loin de la place de la Liberté.

Désaffectée au XXᵉ siècle, la chapelle connaît des destins variés : gymnase, entrepôt, musée d’art sacré… avant de tomber en sommeil. Elle a heureusement fait l’objet de restaurations successives et, depuis 2019, elle a retrouvé une nouvelle vie comme espace culturel. Aujourd’hui, ses murs accueillent des expositions, renouant ainsi avec une vocation d’ouverture et de partage.