Marché couvert

Vous vous trouvez devant l’ancienne église Sainte-Marie, un édifice qui, à première vue, semble encore chargé de son passé religieux… et pourtant, il cache une toute autre vie. Construite entre le XIIᵉ et le XVIᵉ siècle, cette église a longtemps été un lieu de culte au cœur de la cité.

Mais après la Révolution, elle est désaffectée, vendue, amputée d’une partie de son chœur, puis laissée à l’abandon. Classée monument historique, elle finit par renaître au début des années 2000 grâce à un enfant du pays : l’architecte Jean Nouvel. Sa réhabilitation est spectaculaire. Nouvel choisit de conserver l’âme gothique de l’édifice tout en y insufflant une touche de modernité. Grandes baies vitrées, passerelles métalliques et jeux de lumière redonnent vie à l’église, qui devient alors un marché couvert.

L’élément le plus marquant reste sans doute ses immenses portes monumentales de plus de 15 mètres de haut, frappées d’une citation du philosophe Jean Baudrillard : « L’architecture est un mélange de nostalgie et d’anticipation. » Une phrase qui résume à merveille ce mariage audacieux entre patrimoine médiéval et architecture contemporaine. Et ce n’est pas tout. Dans le clocher, un ascenseur panoramique en verre, installé quelques années plus tard, vous élève à plus de 30 mètres au-dessus de la ville.

Là-haut, une vue à 360° s’ouvre sur les toits de la cité médiévale, la cathédrale Saint-Sacerdos et les paysages boisés du Périgord Noir : un moment à couper le souffle. À l’intérieur, le marché couvert est aujourd’hui un haut lieu de gastronomie.

On y retrouve toutes les richesses culinaires du Périgord. Foie gras, bien sûr, décliné en terrines, en bocaux ou en dégustations toutes fraîches. Les truffes, surnommées « diamants noirs du Périgord », qui parfument les plats de leur arôme unique. Les confits et magrets de canard, cuisinés de mille façons, qui rappellent l’importance de l’élevage de palmipèdes dans la région. Les noix du Périgord, transformées en huile dorée, en gâteaux croustillants ou tout simplement dégustées nature. Les fromages de chèvre, parfois affinés dans des feuilles de châtaignier. Les cèpes et autres champignons, star des marchés d’automne, qui inspirent soupes, omelettes et sauces généreuses.

Et pour accompagner tout cela, les vins de Bergerac, de Pécharmant ou de Domme, qui complètent à merveille ces mets emblématiques. À Sarlat, chaque produit raconte une histoire et chaque étal témoigne de l’art de vivre périgourdin, où la gastronomie est bien plus qu’un plaisir : une véritable identité culturelle.