Totem Kwakiutl

Devant vous se dresse un monument qui a de quoi nous propulser quelques siècles en arrière. Ce totem a été installé ici en 1971, et célèbre le centenaire de l’union entre le Canada et la Colombie-Britannique, qui a eu lieu en 1871.

Il rend hommage au peuple autochtone qui habitait les lieux avant l’arrivée des Européens, les Kwakiutl. C’est Franz Boa qui commence, au début du XXe siècle, à étudier ce peuple. C’était la plus grande tribu de Colombie-Britannique. Elle se composait de chasseurs-cueilleurs, qui avaient un mode de vie qu’on ne retrouvait dans aucune autre tribu du monde.

De par leur emplacement privilégié, qui abondait en nourriture, les Kwakiutl ne passaient que très peu de temps à chasser et cueillir les baies, ce qui leur a permis de développer leur culture sociale et matérielle à la place. Ils accordaient beaucoup d’importance à la propriété privée, et aux offrandes qu’ils pouvaient se transmettre.

Parmi les grands signes distinctifs de cette tribu, on retrouve le mât totémique, comme celui que vous avez devant vous. Ces monuments, conçus avec du bois de cèdre, représentent l’histoire et les légendes de la tribu, dont on ne compte aujourd’hui plus que 5 500 membres environ.

La culture de ce peuple s’est malheureusement perdue au fil des années : seules 250 personnes parlent encore le Kwakiutl, la langue de la tribu. Heureusement, un mouvement visant à préserver les totems a eu lieu et a permis d’en restaurer ou d’en faire des copies exactes, pour faire perdurer la culture de l’un des peuples les plus importants de ce qu’on appelle les Premières Nations au Canada, qui représentent tous les peuples autochtones du Canada. Celui-ci a été donné par la Colombie-Britannique à la capitale, en signe d’union et de partage.