Le fort Saint-Elme

C’est à la toute pointe nord de La Valette que nous vous emmenons faire connaissance avec le fort Saint-Elme, sans qui l’histoire de la ville n’aurait de sûr pas été la même.

Vers 1552, alors que les Chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean pressentent une invasion ottomane prochaine, il est décidé qu’un site de défense sera construit à l’entrée des deux ports, pour mieux se protéger en cas de besoin. Doté d’une architecture militaire en forme d’étoile à quatre pointes, typiquement maltaise, le fort Saint-Elme voit le jour en à peine 4 ans de travaux.

On ne saura vous dire si les Chevaliers étaient devins ou non, mais l’attaque ottomane précédemment redoutée finira par se produire en mai 1565. C’est ce qui s’appelle dans l’histoire de l’île : le Grand Siège de Malte.

Depuis ce site bien étudié, les troupes turques se heurtent à une impitoyable résistance maltaise, avec des combats d’une grande violence. Sur une trentaine de jours de lutte sans interruption, le fort Saint-Elme, baptisé en l’honneur du saint patron des marins, voit mourir 1500 Chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean et locaux, ainsi que 4000 Turcs.

Pour leur courage et leur persévérance, les défenseurs maltais sont récompensés par des aides économiques de plusieurs pays européens. Grâce à ses dons, le fort Saint-Elme sera reconstruit et élargi.

Bien des siècles plus tard, ça sera au tour de la Seconde Guerre mondiale et de ses raids aériens de l’affaiblir, et de le détruire en partie. Désormais, les jours de surveillance du fort Saint-Elme sont terminés, et dans sa partie supérieure se concentrent l’Académie de police de Malte et le Musée de la Guerre.